Masters d’Augusta : L’art a son mot à dire

Durant la semaine du Masters, la ville d’Augusta organise des expositions et des concerts de rock pour les fans de golf. Un exemple susceptible d’être suivi par d’autres tournois.

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Une semaine par an, durant la Masters Week, Augusta sort de sa torpeur. Cette ville de Georgie de 200 000 habitants accueille plusieurs dizaines de milliers de « golf nuts », possédant ou non des tickets pour le tournoi le plus exclusif du monde. Si les hôtels, motels et restaurants ont vite compris l’intérêt commercial de l’affaire, les autorités de la ville ont été un peu plus longues à comprendre comment capitaliser sur l’événement.

Les tournois de golf ne sont plus coupés de leur environnement

Aujourd’hui, en marge du Masters, de nombreuses animations permettent à chacun de vivre le Masters dans une autre dimension. Sauf que parfois, un manque de coordination dans les informations 
égare parfois le visiteur. Ainsi, sur le site de visitaugusta.com, est annoncée l’exposition « In Celebration of Golf: Landscapes par Linda Hartough » au Morris Museum of Art, en centre-ville, sauf qu’il n’y a aucune trace de peintures de golf dans ce musée qui offre malgré tout une jolie collection de peintures classiques et contemporaines.

Bobby Jones à l’honneur

En revanche, quelques blocs plus loin, l’Augusta Museum of History contente les golfeurs aux âmes d’historien. Dès la porte franchie, dans le grand hall circulaire, des statues en bronze de Jack Nicklaus, Ben Hogan, Arnold Palmer, Bobby Jones et Byron Nelson donnent le ton. Et au premier étage, une exposition « Celebration a Grand Tradition, the Sport of Golf » retrace l’histoire du golf, l’évolution du matériel, la naissance des clubs de la ville…

On y trouve même une affiche du golf de Hyères ! Dans la vitrine de l’Augusta National Golf Club, un imposant service à thé en argent offert par Mammie Eisenhower se dispute l’espace avec le programme du premier Masters de 1934. D’autres vitrines exposent la chemisette jaune portée par Jack Nicklaus lors de son historique victoire de 1986 et le polo rouge de Tiger Woods lors de son triomphe de 1997.

On y célèbre aussi l’équipe de l’Augusta State University, vainqueur du championnat de la NCAA en 2010. Sur la photo de l’équipe, on peut reconnaître le champion Patrick Reed au premier rang. Evidemment, Bobby Jones, le créateur de l’Augusta National Golf Club, est honoré comme il se doit, notamment par un film « Stroke of Genius » diffusé en boucle dans la salle de cinéma du musée.

Quelques salles plus loin, une visite à une exposition consacrée au « Godfather of Soul », Mister… James…. Brown, s’impose. Augusta est très fier du créateur de Sex Machine. Un boulevard porte même son nom.

Le rock fait vibrer Reynolds Street

Il n’y a pas que l’histoire ou le sport qui soient célébrés à Augusta durant la Masters Week. Il y a aussi la musique avec deux grands concerts de rock. Le premier, Rock Fore ! Dough Concert s’est joué mardi soir dans l’Ewans Towne Center Park, avec en vedette Darius Rucker ; le second, The Major Rager, s’est tenu le jeudi en fin d’après-midi, downtown, avec trois groupes, Umphrey McGee, The Revivalists et Earphunk, qui ont fait trembler Reynolds Street.

On trouve aussi des concerts de jazz, la réception du maire de la ville qui, cette année, a honoré Carl Jackson, le caddy qui a porté le sac durant 53 Masters et un Augusta Golf Heritage Trolley Tour. Aujourd’hui, les tournois de golf ne sont donc plus coupés de leur environnement. Ce phénomène est bien compris des organisateurs de la Ryder Cup 2018 qui promettent des initiatives sportives et culturelles qui pourraient faire date dans l’histoire de ce match Europe-Etats-Unis.